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L’album de 1989 qui a prouvé qu’un pionnier du grind pouvait devenir encore plus lourd

Kylian Lecore

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Godflesh : l’album qui a redéfini le terme “heavy”

Le terme “heavy” est souvent utilisé à tort et à travers dans le monde du metal, mais rarement trouve-t-il sa véritable signification. Cependant, une exception émerge des annales de l’histoire sonique, un disque si puissant qu’il frôle la cataclysme.

Streetcleaner : la déclaration de guerre de Godflesh

Lorsque l’on parle de musique lourde, le chef-d’œuvre brutal de Godflesh, Streetcleaner, n’est pas simplement un nom que l’on prononce à la légère – c’est une déclaration de guerre au metal lui-même.

Justin Broderick, l’homme derrière cette apocalypse auditive, a fait ses armes chez les pionniers du grindcore Napalm Death, mais dire que Godflesh est plus lourd que Napalm Death serait un euphémisme.

Avant Godflesh, il y avait Fall of Because, un groupe post-punk agressif de Birmingham dans lequel Broderick jouait aux côtés de son futur camarade de groupe chez Godflesh, G.C. Green.

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Bien que Broderick se soit éloigné en 1987 pour jouer de la batterie dans le groupe crust Head of David, il a été expulsé en 1989. Temporairement sans groupe, Broderick et Green se sont rapidement réunis pour former Godflesh.

Streetcleaner : un mélange terrifiant et révolutionnaire

Streetcleaner est une expérience incontrôlée de technologie minimaliste et d’agressivité débridée. C’est un hybride grotesque entre la musique industrielle et le death metal, terrifiant et révolutionnaire à son époque.

Les chansons sont impitoyables, pleines de puissance brute et de colère non filtrée, telles qu’on n’en avait jamais entendues auparavant.

L’arme secrète de leur arsenal était la boîte à rythmes Alesis HR-16. Ses rythmes froids et mécaniques ajoutaient une couche supplémentaire de désolation à la musique, complétant parfaitement les grognements gutturaux et les guitares accordées très bas. Chaque coup de grosse caisse était un coup dans l’estomac, chaque caisse claire un bris de verre, contribuant à l’atmosphère générale de désolation et de désespoir qui imprègne l’album.

Streetcleaner n’est pas simplement lourd ; c’est un armageddon sonique. C’est le son des bâtiments qui s’effondrent, des civilisations qui tombent, de la fin du monde. C’est le genre d’album qui ne se contente pas de repousser les limites – il les déchire, établissant une nouvelle norme de lourdeur que peu ont osé remettre en question depuis.

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Spécialisé dans du metal typé core il y a une bonne dizaine d'années, j'ai commencé en tant que chanteur en 2015 dans mon premier groupe Collide With Your Pride. À sa fin il y a deux ans, j'ai co-fondé Fight For Fate avec "Giant ". On a depuis recruté deux membres, sorti un E.P et plusieurs singles, avec très probablement le premier long-play du groupe cette année. On est actuellement un groupe de 4 prêt à en découdre.

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