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L’album de metal de 1993 qui a sauvé la carrière légendaire d’un groupe de Thrash.

Cyril "Sinners 6" Richard

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Anthrax
Al Case, CC BY-NC-ND 2.0, via Flickr

L’album de metal de 1993 qui a sauvé la carrière d’un groupe de thrash légendaire

Au début des années 1990, la montée en puissance du grunge a laissé de nombreux groupes de heavy metal les plus célèbres du monde chercher leur place. Au lieu de s’incliner complètement devant les pressions contemporaines, Anthrax a pivoté et s’est transformé. Avec l’arrivée de “Sound Of White Noise”, ils se sont redéfinis avec succès en tant que mastodonte du metal alternatif tourné vers l’avenir.

Un virage musical audacieux

Les dieux du thrash de New York ont non seulement su s’adapter au paysage sonore changeant, mais ont aussi audacieusement rugi leur présence, refusant d’être étouffés par les saveurs sonores de l’époque. Sorti en 1993, “Sound Of White Noise” s’éloigne du passé festif du groupe. En explorant de nouveaux territoires avec une formation revitalisée, ce tournant significatif dans la trajectoire d’Anthrax a introduit l’ancien puissant vocaliste d’Armored Saint, John Bush, en remplacement de Joey Belladonna, marquant ainsi le début d’un nouveau chapitre de leur histoire.

Un son plus accessible et plus lourd

En se détachant du blitzkrieg thrash qui caractérisait les précédents albums d’Anthrax, “Sound Of White Noise” offre une ambiance plus accessible mais plus lourde. La production, assurée par le groupe et Dave Jerden, un titan connu pour ses collaborations avec des légendes comme Alice in Chains et Jane’s Addiction, donne un disque imprégné d’influences contemporaines et une nette déviation de leur son établi.

Le départ de Belladonna a entraîné un changement radical dans l’identité sonore d’Anthrax, et le style vocal plus rugueux de John Bush en est le signe annonciateur. Avec un rythme cru et sinistre qui ajoute une touche de ténèbres pleine d’âme, et qui se marie parfaitement au style mis à jour du groupe, le nouveau frontman a également co-écrit tous les morceaux, imprégnant “Sound Of White Noise” d’un groove violent qui rappelle sa période avec Armored Saint.

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Un impact puissant et durable

L’album construit sur la tonalité sérieuse et introspective établie par leur album de 1990, “Persistence of Time”, projette une aura d’agression rappelant leurs œuvres précédentes tout en s’aventurant dans de nouveaux territoires sonores. Pourtant, “Sound Of White Noise” est bel et bien un produit de son époque. Inspiré par les succès de leurs pairs du “Big Four”, Metallica et Megadeth, Anthrax s’est efforcé de toucher un public plus large en modernisant son art.

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Parmi les nombreux bijoux de l’album, “Black Lodge” se distingue particulièrement. Conçu en collaboration avec le compositeur de “Twin Peaks”, Angelo Badalamenti, ce morceau évocateur est imprégné d’une atmosphère immersive, faisant écho à la mystérieuse série télévisée qui l’a inspiré. Cette volonté d’expérimenter avec des influences diverses témoigne de la polyvalence d’Anthrax et de sa recherche sans peur de l’évolution.

Des décennies plus tard, l’album reste un puissant témoignage de la résilience et de l’adaptabilité d’Anthrax dans le paysage en constante évolution de la musique metal. Son mélange unique d’éléments de metal alternatif et de groove, son succès commercial et ses éloges critiques marquent sa place non seulement dans l’illustre histoire d’Anthrax, mais aussi dans le monde plus large du metal des années 90. Alors qu’il continue de résonner auprès des nouvelles générations de headbangers, il témoigne de l’audace d’Anthrax à défier les attentes et à tracer son propre chemin musical.

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Je suis guitariste-chanteur, je fais parti de nombreux projet musicaux mais je suis désormais dans le groupe Skydrol, j’écoute, joue du Metal et tout ce qui touche à cette scène depuis plus de 15 ans désormais.

Hard Rock Mag