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La suite de l’album de métal emblématique de 1988 qui surpasse l’original

Kylian Lecore

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Le Pouvoir de Keeper of the Seven Keys Part II

Le power metal est l’essence même de la catharsis sonore, avec son grand jeu de voix envoûtantes et de tempos rapides, accompagné de refrains émouvants. Renommé pour le virtuosisme de ses musiciens et ses récits de valeur et de mythologie, le genre est grandiose et emprunte un chemin majestueux là où d’autres craignent de s’aventurer.

Un Album Iconique de Metal en 1988

Si on devait entamer une conversation sur l’ultime album de power metal, Keeper of the Seven Keys Part II figurerait inévitablement en tête de liste. Sorti en 1988, cet opus magnum de Helloween a étendu la saga commencée un an plus tôt, en élevant l’œuvre préexistante avec des thèmes épiques, une musicalité explosive et un récit qui parle à l’âme.

De l’excitant “Eagle Fly Free” à l’épique “I Want Out” en passant par le marathon de virtuosité musicale qu’est “Keeper of the Seven Keys”, ses chansons sont des hymnes gravés dans la conscience collective des vrais fans de metal du monde entier.

La richesse sonore de l’album, la narration limpide et l’émotion débridée dans les voix de Kai Hansen et Michael Kiske ont laissé les fans de metal dans un état de ravissement depuis plus de trois décennies.

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Après le succès énorme de Keeper Of The Seven Keys en 1987, une suite a rapidement été développée en tant que projet autonome pour capitaliser sur son triomphe. Le processus de création de l’album a été un travail acharné, avec un ingénieur (Tommy Newton) dirigeant la production pendant les heures de jour et un autre (Tommy Hansen) prenant les rênes une fois le soleil couché. Ce calendrier implacable a perduré tout au long des mois de mai et juin 1988, jusqu’à un moment crucial où le chef de Noise Records, Karl Walterbach, a décidé de renvoyer Hansen du projet. Désireux d’imprimer sa propre vision sur l’enregistrement, Newton a plaidé pour la chance de continuer en solo.

Les harmonies de guitare complexes et la section rythmique tonitruante de Part II planent et galopent avec des thèmes lyriques allant des cauchemars dystopiques à la quête de liberté personnelle. Les pistes sont aussi finement équilibrées que les engrenages d’une horloge céleste.

Après un morceau introductif impressionnant, les choses démarrent avec “Eagle Fly Free”, offrant un hymne si emblématique qu’il reste inégalé malgré d’innombrables tentatives de reproduire sa magie. “You Always Walk Alone” s’aventure dans le territoire du metal traditionnel, avec une touche d’influence prog-rock, mettant en lumière un autre moment captivant propulsé par la voix dynamique de Michael Kiske.

L’album bascule ensuite dans un territoire humoristique avec “Rise and Fall” suivi du tube kitsch “Dr. Stein”. Ces pistes ajoutent un contraste rafraîchissant aux hymnes rapides et aux épopées longues qui dominent Part II. Cet aspect léger de la musique de Helloween est un autre ingrédient de leur mélange unique, et c’est un élément que de nombreux headbangers jugent indispensable.

Le sombre “We Got the Right” se révèle être le contrepoint idéal à la frivolité précédente, offrant un chef-d’œuvre de metal marqué par la prestation vocale époustouflante de Kiske. “Time Marches On” accélère une fois de plus le rythme avec un sentiment vibrant d’urgence que beaucoup ont essayé de reproduire mais que personne ne semble capable de copier.

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“I Want Out” se dresse parmi les plus grands singles de metal de tous les temps. Son riff de guitare captivant et son refrain inoubliable sont conçus pour rester gravés dans votre mémoire pour le reste de votre vie dès la première écoute.

La chanson titre de l’album est une grande composition du leader du groupe, Michael Weikath. S’étalant sur plus de treize minutes, sa complexité dépasse ce que de nombreux groupes réalisent dans toute leur carrière, naviguant à travers un mélange éclectique allant des éclats expérimentaux du rock psychédélique à l’intensité sans entraves du meilleur heavy metal. Peu de pistes depuis ont réussi à encapsuler le spectacle pur et l’ambition de cet épique, le marquant comme un moment charnière dans toute l’histoire de la musique moderne.

Au-delà de son mérite artistique, Part II est un disque qui a posé les bases de ce qui serait un modèle pour les groupes de power metal pendant des générations. C’est une célébration pure de l’extrême qui trouve réconfort dans la mélodie, la majesté et la puissance. Pour ces raisons et bien d’autres encore, il reste une lumière guident pour ceux qui recherchent le cœur et l’âme du metal.

Le 31 octobre 2005, Weikath et le bassiste fondateur Markus Grosskopf ont revisité cette saga intemporelle avec Keeper Of The Seven Keys – The Legacy. C’est un excellent disque en soi, mais c’est une histoire pour un autre jour…

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Spécialisé dans du metal typé core il y a une bonne dizaine d'années, j'ai commencé en tant que chanteur en 2015 dans mon premier groupe Collide With Your Pride. À sa fin il y a deux ans, j'ai co-fondé Fight For Fate avec "Giant ". On a depuis recruté deux membres, sorti un E.P et plusieurs singles, avec très probablement le premier long-play du groupe cette année. On est actuellement un groupe de 4 prêt à en découdre.

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